L’AFFAIRE DE LA RUE DE LOURCINE

En ce dimanche matin, Oscar Lenglumé doit aller au baptême du petit Potard, son unique parent du côté des Frotemouillard. Mais il se réveille avec une gueule de bois. Son seul souvenir de la veille reste la perte d’un parapluie vert. Il trouve dans son lit un homme dans le même état : Mistingue, chef cuisinier qui, lui, se souvient avoir perdu un mouchoir avec ses initiales « J.M. ». Au cours du déjeuner, Norine, la femme de Lenglumé, lit un article sur une jeune femme qu’on a retrouvée horriblement mutilée dans la rue de Lourcine. Les meurtriers, en état d’ébriété, ont oublié sur place… un parapluie vert et un mouchoir gravé « J.M. ».

L’Affaire de la rue de Lourcine d’Eugène Labiche est un moment burlesque et musical. Une pièce qui pousse l’absurde à son paroxysme. Les personnages sont pris au piège d’un quiproquo qui ne cesse de s’envenimer et les fait basculer dans la démesure. Ils évoluent dans une scénographie proche de la BD, du dessin animé et le jeu des comédiens est volontairement outrancier. Comme toute grande pièce classique, son propos est indémodable et reste d’une incroyable modernité.

Sur scène, Damien Chauvin, pianiste et bruiteur, accompagne chaque personnage en mouvement et en chanson. Le clownesque et l’absurde des situations poussées à l’extrême font de cette pièce un moment de grand divertissement et de pure loufoquerie.